Au Revoir Simone, c’est en réalité Erika Forster, Annie Hart et Heather D’Angelo, trois Américaines comme son nom ne l’indique pas. Elles l’ont choisi en référence à une phrase prononcée par le personnage principal du film Pee Wee Big Adventure de Tim Burton, à une certaine… Simone ! Assez incongru, mais cela n’aura pas empêché le groupe de se faire un nom. Depuis la sortie de Verses Of Comfort, Assurance & Salvation en 2005, le trio enchaîne les albums à un rythme d’environ un tous les deux ans et c’est pour défendre leur quatrième opus, Move in spectrums, qu’il fait halte au Connexion de Toulouse où le public est au rendez-vous. Il faut faire la queue devant la salle pour y entrer et à l’intérieur, le public se cramponne aux premiers rangs, refusant de céder la moindre place devant la scène. Il faut dire que Move in specrtums est sorti en septembre dernier et c’est la dernière fois que le trio le défend en terre française, avant de tourner aux Etats-Unis, en première partie de Broken Bells, comme nous l’apprendrons plus tard.

Elles sont plutôt jolies à regarder, les filles d’Au revoir Simone. Accueillies chaleureusement à leur entrée sur scène, elles se lancent sans aucun discours dans le show, chacune jouant du synthé et poussant alternativement la chansonnette derrière le micro, d’un filet de voix à la fois sensible et apaisant. Au Revoir Simone sur scène, c’est un style minimaliste, les trois membres sont alignées derrière leur clavier pour jouer une musique tout en simplicité, douceur et par moments profonde. Plutôt heureuses d’être là, Annie Hart & co revisitent toute leur discographie, le petit dernier étant largement mis en avant. Le concert se déroule calmement mais sûrement, berçant le public qui regarde amoureusement les petites danses langoureuses des filles sur scène. Si c’est plutôt agréable, l’ennui guette. La faute sans doute à cette formule qui ne fait de la place qu’aux claviers, même si les boîtes à rythme se font parfois plus agressives, on a l’impression que tout cela tourne un peu en rond.

Pas de jeu de scène – hormis les trémoussements d’Annie Hart ou d’Erika Forster, donc – et un copié/collé des albums sans la production de cordes que l’on peut entendre sur les disques – l’absence de surprises devient vite assez gênante. Autant venir avec la setlist préenregistrée sur platine, appuyer sur le bouton play et faire danser les trois filles… D’autant que l’interaction avec le public est quasi nulle, malgré quelques tentatives de communication entre les chansons et en français. On préfèrera Electrelane par exemple, certes plus explosif mais qui fait aussi preuve de sa capacité à composer des chansons apaisées. Le public a l’air cependant conquis, qui sollicite le groupe pour les rappels. Au final, on ne peut qu’admettre que c’est un succès, même si le groupe n’aura pas convaincu tout le monde. Mais si l’on est tout de même heureux d’avoir vu le groupe sur scène, on reste pour notre part un peu sur notre faim au regard de sa prestation.

Note: ★★½☆☆

 

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