De ce Men in Black 3, nous n’attendions pas grand-chose. Parce que le second opus était franchement très moyen, que revenir à la série dix ans après ressemblait de trop à une opportunité marketing pour relancer la carrière de comique de Will Smith et que le thème du voyage dans le temps est suffisamment casse-gueule pour que les candidats les moins doués (Barry Sonnenfeld n’est pas doté d’un immense talent) se prennent les pieds dans le tapis. C’est dire la surprise de voir le film contrarier tout nos pronostics : Men in Black 3 est un pur plaisir de cinéma (même pas honteux!), souvent drôle, dont la construction scénaristique tient la route, malgré les pièges des paradoxes temporels et qui enchaîne les morceaux de bravoures et les bonnes idées sans défaillir. A commencer par trouver une origine à la relation quasi filiale entre J et K qui nous vaut une séquence d’émotion assez inattendue. Et puis faire d’Andy Warhol un agent men in black infiltré dans la Factory de la fin des années 60 qui avoue «Sortez-moi de là, je ne sais plus quoi faire, je peins des bananes et des boîtes de conserves !», c’est franchement hilarant !
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