Nom : Lise par Lise. C’est avec ce titre qui affiche fièrement et simplement l’identité de l’artiste que la chanteuse nous propose son premier album. La photo annonce la couleur ou plutôt les deux couleurs de son premier opus : le noir et le blanc d’un piano qui prolonge et enveloppe une voix douce et singulière.
Car Lise Chelma c’est d’abord une voix cristalline et féerique. Les notes vocales qui introduisent le premier morceau « Paris » peuvent paraître d’ailleurs surprenantes voire un tantinet dérangeantes, c’est une voix de soprano qui se balade sur un fil à la limite du déséquilibre…Mais si du dérangeant au désagréable il n’ y a qu’un pas, notre chanteuse ne le franchit heureusement pas : c’est justement cette fragilité qui au bout du compte nous séduit !
C’est un album qui se veut avant tout intimiste et minimal. La plupart des titres bénéficient d’arrangements très épurés et laisse la part belle aux mélodies voix et piano. On peut donc imaginer très facilement le home-studio dans lequel cette jeune musicienne passa des heures à composer l’ensemble de ses morceaux en tête-à-tête (ou tête-à-main en l’occurrence) avec son instrument.
Signalons aussi une étonnante reprise de « Where is my mind » des Pixies ainsi que cette touchante mise en musique du texte de Guillaume Apollinaire « L’émigrant de Landor Road ».
Une excellente surprise donc cet album de Lise sorti dans les bacs il y a quelques mois. On commençait à attendre avec impatience un certain renouveau dans les propositions actuelles de voix féminise françaises, ce premier album tend à redonner espoir ! Si son univers fait penser de prime abord à celui de Jeanne Cherhal, il se révèle en fait très différent de la pianiste nantaise car plus riche et plus foisonnant musicalement : ses morceaux ont le mérite d’exprimer une simplicité qui fait aimer la première écoute mais aussi une certaine profondeur qui invite à la réécoute.
Il est à parier que l’on assiste là au début d’une carrière. A suivre…
Note:
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