Après son premier long métrage Donne moi la main, le réalisateur Pascal-Alex Vincent réalise un documentaire retraçant la vie d’une star et icône populaire du Japon.
Ayant travaillé pour la distribution de films japonais en France, le réalisateur poursuit sa passion pour le cinéma nippon en axant son film sur l’influence de cette célébrité sur la société japonaise mais plus particulièrement sur le monde de l’art et le cinéma grâce à de nombreuses images d’archives.
Le film est narré par le réalisateur lui-même et raconte sa surprenante découverte : l’héroïne du célèbre film de Kinji Fukasaku, Le Lézard Noir (1968) était en fait un homme.
La construction du film est sobre, alternant interviews et images d’archives. Une simplicité qui laisse l’expressionisme à son sujet, le fantasque Miwa. Le film se déroule d’ailleurs chez la star au Japon.
La distance respective de la caméra permet au chanteur, présentateur de télévision, écrivain, comédien de théâtre, acteur, doubleur de films chez Miyazaki et militant politique, Akihiro Miwa, de se livrer face caméra, sans tabou, comme il l’a toujours fait depuis le début de sa carrière. Il raconte comment le regard des gens a changé au fur et à mesure de l’évolution des mœurs et de la société japonaise. Il se souvient du défi de sa vie, sa volonté de toujours être libre contre les questions de genre et comment il a réussi à s’imposer comme emblème de liberté et a permis à toute une génération de jeunes gays japonais de s’assumer.
A travers son documentaire, Pascal-Alex Vincent affirme qu’ un besoin de liberté identitaire et une abnégation totale paie au fur et à mesure du temps.
Le film, à l’instar de l’homme qu’il dépeint, résistera au temps grâce à sa volonté de montrer ce qu’il veut montrer, n’en déplaise à certains. Un puissant hommage grâce à une peinture exacte du temps.
Miwa : à la recherche du lézard noir – Disponible (dvd/ Outplay)
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