Vidéo | Entretien avec Michel Cloup Duo

Le rendez-vous était pris depuis le début d’année, avec une première date envisagée à la fin janvier. « Je pars deux semaines à Bruxelles, nous répond Michel Cloup, je participe à une pièce de théâtre où je joue un musicien… un vrai rôle de composition !». Et puis la rencontre programmée est repoussée, le Duo enchaînant les dates de concerts, profitant logiquement de ses quelques jours off pour se reposer en famille, recharger les batteries puis repartir en résidence à Brest pour répéter les trois représentations exceptionnelles avec Françoise Lebrun, Béatrice Utrilla et Pascal Bouaziz. Un planning bien chargé.

Il faut dire que le deuxième album de Michel Cloup Duo, Minuit dans tes bras, a reçu un accueil exceptionnel et unanime. « Ce n’est que de la presse mais c’est vrai qu’on le ressent en concert, il y a plus de monde. C’est le fruit de la tournée qu’on a faite pour le premier album et désormais, nous sommes soutenus par la maison de disque, Ici d’ailleurs, qui nous permet de nous décharger d’une partie du boulot. »

Minuit dans tes bras est nourri de l’énergie du live, c’est un album plus rock et frontal que Notre Silence, et qui témoigne d’une belle complicité musicale des deux musiciens. Là où le premier disque parlait de la perte et du deuil, celui-là évoque le couple, la nuit, les excès, en proximité directe avec l’auditeur, album dont les paroles et l’expérience décrites dans les textes font écho à sa vie personnelle. Un grand disque, qui restera, et qui impose Michel Cloup Duo comme un groupe essentiel de la scène rock française.

Patrice Cartier et Michel Cloup nous accueillent finalement fin mars, dans leur local de répétition, à proximité de Toulouse, le long du Canal du Midi. « On enregistre nos albums à deux pas d’ici, au Studio de la Trappe ». Ils répètent en ce moment pour un court métrage où ils joueront au milieu de danseuses. «On aime bien varier les projets, accepter ce type de collaborations qui nous changent du rythme habituel album/ tournée et nous permettent de varier les formats ». Le Duo s’installe sur un canapé sans âge et c’est parti pour plus d’une heure d’entretien. Ils sont tous les deux fatigués (« C’est dur quand tu es crevé sur scène parce que tu as fait des bornes et que tu dois encore ranger le matériel, faire le merchandising et reprendre la route », avoue Patrice Cartier), mais d’une grande disponibilité et d’une grande générosité de propos. Un moment privilégié.