Parce qu’il a signé un pacte avec le diable, Johnny Blaze est assailli la nuit par le Rider, démon de feu chevauchant une grosse cylindrée pour punir les mauvaises âmes, et utilise son engin comme un lance-flammes quand il s’agit de se soulager la vessie (authentique !). On a rarement vu une adaptation de comics aller si loin dans la noirceur de son personnage principal, dont le côté tragique est porté par un Nicolas Cage totalement habité par le rôle. Si le film contient sa dose d’action totalement décomplexée et spectaculaire, la sous-intrigue autour du lien filial est prise en charge avec une maturité étonnante pour un actioner de cette trempe, qui n’exclut jamais l’émotion ni l’humour et évite le manichéisme dans son discours.
Non sérieux ? Vous y avez cru ? Pour de vrai, Ghost Rider – L’esprit de Vengeance est une anomalie totale, une farce sinistre confiée à des réalisateurs qui n’ont pas le moindre début d’idée de mise en scène (grands angles à gogo, montage épileptique absolument illisible, décadrages intempestifs…) et qu’on ne peut même pas défendre au énième degré. S’il fallait encore une preuve de l’aspect nanardesque de la chose, l’apparition de Christophe Lambert en prêtre millénariste au visage tatoué d’inscriptions religieuses achève de nous convaincre. C’est du grand n’importe quoi !
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