Le film commence par le plan d’un œil sur lequel se reflète un cataclysme nucléaire, comme une référence à la première image de Blade Runner où le monde était une larme dans l’iris d’un androïde. La comparaison s’arrête là : The Divide adopte la manière d’un huit clos post apocalyptique où une poignée de survivants se terrent dans le sous-sol d’un immeuble. Xavier Gens réunit une distribution d’une médiocrité collective qui interdit toute caractérisation un tant soit peu poussée et de fait, tout sentiment d’empathie du spectateur pour le sort des personnages. On a pitié pour le sort réservé à Rosanna Arquette humiliée au dernier stade. On n’est pas mécontent quand Mickey, le concierge interprété par Michael Biehn (Terminator, Planet Terror) se fait bâillonner dans la deuxième partie, faisant cesser ses vociférations et ses punchlines grotesques à peine dignes d’une série Z. Le réalisateur se soucie peu de la crédibilité des interactions entre les protagonistes et d’une construction à peu près cohérente du récit. Il se préoccupe davantage de son dernier acte jusqu’au-boutiste dans la description de la folie et dans la perte d’humanité, et de shooter comme David Fincher (le plan qui circule dans les tuyauteries du plafond) au moment le plus inopportun. Pas étonnant que le film ne bénéficie que d’un direct to video chez nous. Une diffusion en troisième partie de soirée sur M6 aurait été plus appropriée.
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