L’aventure à l’état pure. Si le commencement de cette trilogie du Hobbit n’avait pas été franchement convaincant, ni même enthousiasmant, s’attardant sur le récit et tirant la longueur à son paroxysme, ce second volet peut s’inscrire dans la lignée des films sensationnelles et épiques. Certains le compareront aux Aventuriers de l’arche perdue, ou encore à Star Wars, à ce genre de films qui vous transporte, qui vous exalte, qui vous enflamme. Nous assistons à une traversée spectaculaire où le rythme est cette fois-ci maîtrisé et sublimé. L’action ne s’essouffle jamais et des paysages sublimes aux couleurs enchanteresses défilent sous nos yeux comme si on feuilletait un livre de conte magique.
Ainsi on retrouve le royaume mystique des elfes de la forêt, la cité naine d’Erebor regorgeant d’or ou encore Lacville. Les nouveaux personnages fleurissent également, et si l’elfe Tauriel (Evangeline Lilly) n’existe pas dans le roman d’origine, elle transcende l’écran de par sa luminosité. Chef de la garde, maniant épée et arc, elle caractérise la femme guerrière et indépendante par excellence et cette bouffée féminine ajoute un charme non négligeable à l’œuvre. Certains crieront sans doute au scandale devant cette invention de Peter Jackson qui se permet de modifier quelques peu la bible Tolkien, cependant, Tauriel est attachante, captivante et permet d’introduire une nouvelle histoire d’amour émouvante dans le récit.
Un long métrage poignant où le danger et la tension se nourrissent eux même. Les ennemis prennent diverses formes, araignées, orques, ours mais surtout dragon. Smaug est une réussite visuelle incontestable. La motion capture est une véritable prouesse et nous ne pouvons que trembler devant ce Dragon à la personnalité vicieuse et sournoise, glissant tel un serpent parmi les pièces d’or. Ce spectacle visuel ne s’arrête pas là, puisque la 3D est enfin utilisée à son avantage, nous introduisant dans ces merveilleux paysages. Le souffle coupé, les deux heures et quarante et une minute filent à toute vitesse. L’ennuie n’existe pas. Seul la quête importe, elle s’élargit, prenant la forme de l’écran, de nos pensées, de nos envies. Ce périple aux multiples péripéties devient peu à peu notre euphorie. Et c’est en ce sens que La désolation de Smaug s’inscrit dans la lignée de la première trilogie du Seigneur des anneaux.
Cette épopée fantastique étoffée par une vrai énergie ne perd jamais en intensité. Impossible de ne pas mentionner la séquence de la descente de la rivière en tonneau, complètement prenante à l’écran. Rajoutons à tout cela une touche d’humour tout public et on peut dire que ce blockbuster assemble tous les éléments pour une parfaite réussite. Et c’est dans une satisfaction authentique qu’on renoue avec le véritable enchantement d’une aventure saisissante et envoûtante.
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